Compilation "dernier des Mohicans"
Comme Grand-Sachem-la-Brocante vous l'a évoqué dans un précédent billet, il est parti sur la piste du "Dernier des Mohicans" . Le dernier des mohicans
Dans un premier temps le grand chasseur a ramené deux nouvelles couvertures:
- Editions Hemma, Livre Club Jeunesse, Illustration de Pierre Couronne
- Librairie Charpentier, Lecture et Loisir, Illustration de M. Fix-Masseau
Ces versions destinées aux papooses blancs proposent des textes "adaptés" c'est à dire résumés de façon à être de trois à quatre fois moins longs: il doit se perdre
pas mal de nuances !
De toute façon Grand-Sachem n'a pas vraiment apprécié ce roman. Il se demande toujours pourquoi ces deux jeunes squaws blanches sont venues se mettre dans ce pétrin. Tout se serait bien mieux
passé si on avait laissé les iroquois, les hurons, les français et les anglais s'entre-tuer tranquillement entre hommes! Grand-Sachem ne comprend pas pourquoi ces frères rouges ont pu perdre une
guerre contre un peuple qui se laisse dominer par ses sentiments amoureux et qui ne sait pas laisser ses squaws à leur place!
Tout le monde n'est pas d'accord avec Grand-Sachem car voici ce qu'en dit Claire Barel-Moissan sur http://cat.inist.fr (le site du CNRS) :
"Derrière son image de roman d'aventures pittoresque où se succèdent poursuites et combats, "Le Dernier des Mohicans" propose une réflexion complexe sur les rapports de domination entre les
races. Il dresse le tableau d'une société indienne qui pratique des valeurs évoquant celles de la Grèce antique ou de la gentry. Malgré cette apparente proximité, les cultures des Indiens et des
blancs relèvent d'un univers foncièrement scindé en deux camps ennemis, comme le montrent les discours des personnages sur la hiérarchie des races et l'ambiguë théorie des «dons» que défend Natty
Bumppo. La confrontation à la mort et aux cadavres des ennemis, loin de révéler l'universelle dignité de l'humain, exacerbe encore cette radicale coupure entre les races, dont Natty cherche
pourtant les limites en s'interrogeant sur l'existence d'un paradis commun. La relation amoureuse entre l'Indien Uncas et Cora, jeune héroïne blanche, symbolise l'espoir d'un dépassement de cette
situation, mais dans cette méditation mélancolique de Cooper sur la société américaine naissante"
Voilà, Grand-Sachem n'a pas tout compris mais dans un prochain billet il vous montrera l'illustration qu'il préfère du Dernier des Mohicans