Quand Grand-Sachem-la-Brocante a reçu le gros colis envoyé par son frère de blog, Kit2000 Carson, il a été surpris de trouver à cette squaw et son papoose un air de famille avec les statuettes alignées sur les étagères des boutiques de Lourdes.
Les images de la Vierge et de son Enfant peuplent notre univers visuel, dans les églises, les musées, les carrefours des chemins. . . Elles sont des thèmes récurrents de l'art occidental chrétien. Le psychologue Carl Jung a utilisé un concept pour comprendre ce phénomène qu'il a appelé l'archétype. Il le définit comme une « image primordiale» renfermant un thème universel, commun à toutes les cultures humaines mais figuré sous des formes symboliques diverses, et structurant la psyché inconsciente.
L'archétype renferme les modèles élémentaires de comportements et de représentations issus de l'expérience humaine à toutes les époques de l'histoire, comme,
don,c l'image de la vierge à l'enfant. La toute première image, une femme voilée portant son enfant nu, datée du 1er siècle (catacombe chrétienne de Priscille), est considérée comme le prototype
de la représentation de la Vierge et l'Enfant.
Cette iconographie remonte en fait à l'Antiquité ( les déesses-mères de l'Antiquité, voire à la préhistoire. . .) et évoque l'enfantement sauveur et le principe
féminin médiateur. L'Eglise a su christianiser cette image signifiante en l'inscrivant dans la théologie de l'lncarnation, salut promis et donné à tous les hommes. En effet, lors d'un concile en
432 l'église proclame Marie mère de Dieu (théotokos) et affirme donc l'union parfaite de deux natures, divine et humaine .
Les spécialistes de l'histoire de l'art qualifieraient même cette représentation de "vierge de tendresse" à cause de sa tête penchée vers son bébé, esquissant un câlin.
Merci donc à Kit2000 Carson d'avoir permis à Grand-Sachem-la-Brocante d'avoir pu, comme avec sa confiture matutinale, d'avoir pu étaler sa culture wikipédièsque.