A travers des objets de peu de valeur chinés dans les brocantes et sur les vide-greniers, le Grand-Sachem-la-Brocante s'amuse à réveiller le souvenir des indiens de bandes dessinées et de cinéma qui peuplaient les grandes prairies imaginaires de son enfance
Grand-Sachem-la-Brocante se devait de renouveler les couteaux qui arment les braves de sa tribu. Après avoir songé à se rendre à Laguiole pour y acquérir des lames de choix, Grand-Sachem se souvint que son homme-médecine lui avait déconseillé le fromage ; la tentation y aurait été trop grande. Grand-Sachem s'est donc rendu à l'autre cité du couteau, Nontron, en Dordogne.
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Juste en face de l'hôtel où Grand-Sachem avait planté son tipi, une petite place s'offrait à la promenade matutinale du Grand-Sachem. Tous près des bancs publics Grand-Sachem découvrait un "boite à livre" garnie comme un œuf de pâques!
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Mais, qu'est-ce qu'une boite à livre?
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Que faites-vous quand vous avez fini de lire un bouquin ? Vous le prêtez à un proche. Mais admettons que vos proches n'aiment pas ce que vous lisez, ou qu'ils l'ont également lu!
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Si c’est le cas, le concept de la boite à livres peut vous intéresser… C'est extrêmement simple. Vous avez terminé votre livre et vous ne tenez pas plus que cela à le conserver chez vous parce que vous ne relisez jamais un livre que vous avez déjà lu, vous avez déjà une bibliothèque proche de s’écrouler sous le poids de vos bouquins, ou bien vous n’avez simplement pas apprécié plus que cela sa lecture, mais tous les goûts sont dans la nature... ?
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Vous l’apportez jusqu’à la boite à livres (en libre service) la plus proche, vous y déposez votre livre et en échange, vous en prenez un autre. Quand c’est fini, vous recommencez et ainsi de suite. boites Pratique, citoyen, économique…
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C'est donc ainsi que Grand-Sachem a découvert, Judith Friedlander, ethnologue américaine. Elle a vécu pendant un an avec une famille dans une communauté indienne de Mexique. Elle a pu comprendre comment les autorités mexicaines ont cherché à fabriquer une "identité" indienne qui correspondait à l'image que la nation voulait se donner d'elle même. Dans le même temps, cette plongée au cœur du quotidien des indiens les plus modestes permet de se rendre compte que les indiens eux mêmes ne sont pas forcement en adéquation avec cette 'indianité" tout en acceptant parfois de la mettre en spectacle pour les touristes ou les gens des villes. L'auteur a l'honnêteté de se poser la question du rôle des ethnologues dans ce malentendu savamment entretenu.
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Grand-Sachem-la-Brocante ne va pas ramener ce livre à la Boite-à-livre. Il va le garder. De toute façon, Nontron , c'est trop loin!