James Oliver
Curwood est, avec Jack London, l'un des maîtres des récits du Grand Nord. Grand-Sachem-la- Brocante vous a trouvé cette édition d'un de ses romans en Bibliothèque Verte de 1968.
On doit aussi à J.O.C. des récits animaliers, parmi lesquels le fameux Grizzly-King(1916) qui a été adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud
(L'ours).
Il a d'abord été journaliste pour le Detroit News-Tribune, et l'est resté jusqu'en 1907. C'est à partir de 1909 que l'existence tout entière de
Curwood connaît un tournant décisif après un premier voyage dans le Grand Nord canadien. A partir de cette date, l'écrivain passe près de six mois par an dans les solitudes glacées, où il vit
dans une cabane et se nourrit des produits de sa chasse. Son amour pour la nature le conduit à développer une philosophie de la nature proche du mysticisme, militant pour la protection de
l'environnement, la limitation de la chasse, etc.
Curwood a publié en tout une trentaine de romans et de recueils de nouvelles, la plupart ayant été traduits en France par Paul Gruyer et Louis
Postif.
C'est donc dans le grand nord canadien que se passe cette aventure pleine de péripéties mais
également de belles descriptions de la nature.
Mukoki, le vieux guerrier, Wabigoon, le jeune sang-mélé,et Rodderick Drew, après avoir délivré Minnetaki, la jeune soeur de Wabigoon des griffes des Woongas,tribu d'indiens malfaisants, partent
sur la piste d'un gisement d'or dont il connaissent l'existence grâce à un vieux document trouvé dans l'ouvrage précédent (les chasseurs de loups).
Les trois aventuriers finiront par trouver le filon mais devront affronter un vieux fou, gardien du trésor, qui le défend en tirant avec son vieux fusil des balles en or!
Un pitch qui ressemble furieusement à celui de "la mine de l'allemand perdu", une des plus célèbres des aventures du Lieutenant Blueberry . Charlier se serait donc inspiré des vieux romanciers d'aventure américains.Pourquoi pas?
Curwood, lui, c'est au cours de ses voyages d'exploration dans le nord sauvage,qu'il a rencontré diverses fois de ces hommes
demeurés seuls, pour des causes variées, dans ces régions désertiques que l'isolement prolongé avait rendu fous. Il en mettra souvent en scène dans ses romans.
L'ouvrage est illustré par Henri Dimpre, artiste très actif dans le domaine des éditions pour la jeunesse de l'époque.