Le blog du Grand-Sachem-la-Brocante

Grâce à Léo du forum PIMPF, fervent collectionneur  de tout ce qui évoque les éditions vaillants, Grand-Sachem-la-Brocante est en possession de ce n° 2 de Scop Magazine avec Crazy-Horse en couverture.

Il existe sur la grande-toile un dossier complet sur cet ephémère magazine proposé et préparé par Pascal AUTHENAC sur le site Pif-collection

dont voici quelques lignes :

"En 1976, les éditions Vaillant, désireuse de changer de registre, décident de se lancer dans le marché de la bande dessinée pour adultes dominée à cette époque par Pilote et Charlie Mensuel.

Ce sera un échec, malheureusement, car la revue avait ses qualités, mais une distribution confidentielle et une publicité inexistante condamneront le magazine qui ne dépassera pas les cinq numéros.

C’est au mois d’octobre que paraît le véritable premier numéro de Scop magazine, aux éditions de la Grille (filiale des éditions Vaillant…).

Dès le n°2 en Février 1977, Scop magazine change déjà de formule et adopte un grand format et une qualité de papier identique à Charlie Mensuel.

De la BD de qualité : Luis Garcia (récit complet et couverture) qui pré-publie ici une de ses BD sur l'Amérique des indiens et qui sera reprise dans l'album remarquable dont Grand-sachem vous a déjà parlé; mais aussi Mafalda par Quino (publié par Circus !) une histoire de Coutelis, une de Loro et une autre de Lesueur (3 habitués du journal Pilote qui signent ici de l’inédit…).

Quelques reportages dont un sur le cinéma fantastique, un sur Romain Bouteille et un autre sur Claude Villers complètent le sommaire. Pour finir, un gag inédit de Mordillo, seule présence évocatrice de Pif…"

Grand-Sachem remercie Léo pour toutes ces trouvailles: que le Grand-Manitou veille sur lui et les siens!

Grand-Sachem-la-Brocante a parfois du mal à imaginer comment un petit fascicule en mauvais papier, ayant plus de 80 ans ait pu arriver, comme ça, tout seul, sur un banc de vide-grenier!

Souvent Grand-Sachem rouspète quand il voit comment les vendeurs réguliers des vide-greniers laissent s'abimer de vénérables pièces de collections : revues anciennes versées en vrac sur le sol, albums de timbres ouverts sous la pluie, disques vinyls hors de leurs pochettes, etc. Grand-Sachem-la-Brocante se souvient d'un brocanteur de Frouzin, près de Toulouse, qui avait déniché un lot énorme de "BD pocket" SEMIC et Mon Journal qui était dans un état de fraîcheur incroyable! Ils avaient l'air de sortir de chez le marchand de journaux. Quelques mois plus tard il lui en restait encore de nombreux cartons mais ils avaient l'air d'avoir traîné sur l'autoroute un soir de grand départ!

Ceci étant, ce "Pierrot" est en excellent état malgré ses 83 ans!

Pierrot était une revue française à destination des jeunes garçons, publiée par les Editions de Montsouris de 1925 à 1957, avec un arrêt pendant la seconde Guerre mondiale.

Ce n° 22 du dimanche 23 mai 1926 est illustré en couverture par un ectoplasme emplumé en bien mauvaise posture. Il est attaqué par un nommé Riquet qui n'a pas marqué les mémoires. Le Peau-Rouge ainsi agressé n'est en fait que le fruit de l'imagination débordante du jeune garçon qui ne rêve que de batailles épiques!
 

Grand-Sachem-la-Brocante a marché longtemps avant de trouver le vide-grenier du quartier bas de Tournefeuille en Haute-Garonne. C'est dans une prairie bizarrement oubliée par les promoteurs de lotissements que les familles du coin mettaient en vente leur surplus sous un ciel lourd et menaçant.

Un lot de la revue "l'Histoire" était proposé par un brave quadragénaire à 50 centimes pièce.
L'Histoire est une revue mensuelle de vulgarisation consacrée à l'histoire. Créée en 1978, elle est éditée par la Société d'éditions scientifiques, filiale de la Financière Tallandier. Sa rédactrice en chef actuelle est Valérie Hannin.

La revue publie des articles et des dossiers auxquels participent des historiens professionnels.
Ce n° 15 date de 1979, à peine plus d'un an après la création; la maquette et la mise en page sont austères mais les articles passionnants.
La couverture est consacré à un indien, peut-être un mandan ou un blackfoot. Elle est l'oeuvre d'un illustrateur inconnu mais semble-t-il très inspiré par le peintre indianiste du 19 ème siècle, Georges Catlin.

Cette couverture sert à annoncer un article intitulé "les sauvages blancs" du Canada. Ces renégats, coureurs d'aventures, sauvages blancs, coureurs de bois, comme les nommaient leurs contemporains, faisaient donc le choix de vivre avec les indiens. Les Français, qui n'avaient pas forcément la volonté de coloniser le pays mais plutôt de profiter de ses richesses, ont été les plus nombreux à choisir d'établir des relations amicales et durables avec les indiens puis à se laisser séduire par la société fraternelle, le goût de la liberté et les squaws de nos frères amérindiens.

"Bien que la plupart se voulussent les amis des indiens, ils contribuèrent en définitive à désagréger leurs sociétés, en introduisant l'alcool, des habitudes de consommation étrangères aux moeurs traditionnelles, sans parler des épidémies. Certains, pourtant, allèrent jusqu'à se battre aux cotés des premiers habitants du nouveau monde."

L'auteur de ses lignes extraites de l'article est Philippe Jacquin qui a publié en 1976 une "Histoire des indiens d'Amérique du nord". Il a fait sa thèse à l'Ecole des hautes études en sciences sociales sur "Les relations entre Français et Indiens en Louisiane au XVIIIème siècle" . Il a aussi publié "La terre des peaux-rouges" et "La vie quotidienne des indiens de la vallée du Mississippi à l'époque de la colonisation française".

Grand-Sachem-la-Brocante aime beaucoup cet auteur, malheureusement décédé, qui donne un point de vue original sur l'histoire des indiens, sans doute parce qu'il s'agit du regard d'un historien français qui n'est pas "plombé" par le poids de la culpabilité porté par les historiens américains.

Grand Sachem a trouvé ce périodique en trainant ses mocassins le long des allées de la bourse aux collections de Pinsaguel, près de Toulouse.

Il s'agit d'un trimestriel et ce numero est celui du printemps 1997, consacré au chamanisme dont voici l'introduction;

"Le chamanisme est cette formidable source non tarie de lumières, un chant sacré venu du fond des âges, un art de vivre et de santé qui s'enracine au plus profond de notre être; c'est aussi le cheminement de tous ceux et celles qui souhaitent retrouver leurs pouvoirs en prenant conscience de leurs potentialités, pour vivre leur incarnation dans la connaissance, l'action et la plénitude."

Cette couverture est illustrée par Gandahar, de nombreuses illustrations agrémentent ce périodique un peu ennuyeux

Gangadhar, artiste inspiré des grands mythes de la quête spirituelle allie le trait de Michel Ange, l'univers symbolique de Gustave Moreau et le délire imaginatif d'Ernst Fuchs ...
(texte de Jean-Bernard Cabanès)

Gangadhar est né à Madagascar, il a séjourné en Inde à la recherche d'un lien spirituel entre l'Orient et l'Occident.

Comme Grand-Sachem-la-Brocante l'a dit dans un précédent article, ces exemplaires de Lisette des années 1960 sont bien moins intéressants que ceux plus anciens. Toutefois ce n° 18 de 1964 comporte deux bd dont les dessinateurs sont d'une part Marcello, et d'autre part Fusco. Deux maîtres de la bande dessinées qui se sont retrouvés tous les deux à dessiner les histoires de Tex Willer dans les années 1990.
Bon, ceci etant dit, ce n'est pas pour ça que Grand-Sachem-la-Brocante a acheté ce fascicule mais pour "Le totem du ciel" une BD anonyme qui se situe dans le cadre des guerres entre les Iroquois et les Hurons.

Sur le nouveau continent les Français devinrent  les alliés des Hurons, donc ennemis des Iroquois, adversaires héréditaires de nos nouveaux amis. Automatiquement, les iroquois devinrent à leur tour les alliés des Anglais.

 Entre 1648 et 1650, la guerre entre Hurons et Iroquois fit rage et se termina par la victoire de ces derniers. Pour les Hurons, cela se traduisit par le "Grand Dispersement". Certains indiens partirent s'établirent vers le Michigan (site actuel de Détroit), d'autres dans l'Ontario, ou encore près de Québec, dans la région de Lorette.

Néanmoins, les Hurons participèrent activement  aux côtés des Français dans la guerre qui les opposaient aux Anglais. Ils contribuèrent à la chute du fort William Henry, opération dirigée par le Général Montcalm, cadre de l'histoire du "dernier des mohicans". Mais la France dut céder le Canada aux Anglais lors du traité de Paris, en 1763.

Puis il y eut la guerre pour l'indépendance américaine, au cours de laquelle Québec fut assiégée. Les Hurons avaient alors pris parti pour les Anglais, c'est-à-dire une fois de plus pour les perdants. Ils connurent donc à nouveau l'exil, loin de la Huronnie, vers Georgian Bay, pour la plupart.



Grand-sachem a trouvé cet exemplaire de "Lisette" au vide grenier de Saint Jean du Falga, commune proche de Pamiers (09).